05/02/2025

Ce que m’ont appris 30 ans de dégustations de Riesling à la Confrérie Saint-Étienne

la Confrérie Saint-Étienne : un terroir pour les passionnés

Si vous êtes amoureux du vin d’Alsace, difficile de passer à côté du nom Confrérie Saint-Étienne. Fondée au XVIe siècle à Kientzheim, cette institution emblématique a traversé les âges en incarnant l’excellence et l’amour du vin alsacien. Aujourd’hui, la confrérie est reconnue non seulement pour son patrimoine historique, mais aussi pour ses illustres dégustations, ses concours et sa cave exceptionnelle.

Le rôle de la Confrérie ? Promouvoir et célébrer les grands crus d’Alsace, dont le Riesling s’érige souvent comme la star incontestée. Avec une collection de bouteilles remontant parfois à plusieurs dizaines d’années, elle offre un terrain de jeu parfait pour évaluer l’évolution de ce cépage au fil du temps.

Confrérie Saint-Étienne à Kientzheim

Saviez-vous que la Confrérie compte l’une des plus anciennes et riches collections de vins d’Alsace au monde, avec des millésimes datant du XIXe siècle ? Une caverne d’Ali Baba pour les mordus de Riesling !

la magie du Riesling : une palette d’émotions à chaque millésime

Ce que j’ai appris, après 30 ans à côtoyer ce monarque des cépages blancs, c’est qu’aucun Riesling ne ressemble jamais tout à fait à un autre. Ce raisin est comme un miroir de son terroir, avec une capacité étonnante à capturer l’âme du sol, du climat et même... de la main du vigneron.

Des profils variés d’un millésime à l’autre

Un enseignement crucial ? Le Riesling, c’est autant une danse avec la nature qu’une science. Certains millésimes chantent les notes d’agrumes et de pierre à fusil, tandis que d’autres murmurent des arômes de fleurs blanches, de miel et de pétrole délicatement vieilli. Voici ce que m’ont enseigné ces dégustations :

  • Les années chaudes : le Riesling devient plus gourmand, avec des arômes d’abricot et de fruit tropicaux. Attention cependant à ne pas perdre cette vivacité qui fait tout son charme.
  • Les années fraîches : le vin montre souvent une élégance acérée, avec des saveurs citronnées et une minéralité saisissante.
  • Le vieillissement : c’est sans doute le plus fascinant. Avec les décennies, un bon Riesling se transforme en une ode liquoreuse au temps, révélant des nuances d’hydrocarbures, de fruits confits et d’épices orientales. Croyez-moi, une bouteille bien conservée peut devenir une œuvre d’art après 15 à 20 ans !

Mon conseil ? Si vous débutez avec le Riesling, goûtez-le jeune ET vieux pour comprendre son potentiel caméléon. Vous pourriez être surpris du voyage.

les leçons de la dégustation : bien plus que le goût !

Affûtez vos sens

Lors des séances de dégustation à la Confrérie, la technique est au cœur de tout. Du verre que l'on choisit (toujours un verre à pied pour apprécier la robe et les arômes) à la façon dont on “gire” le vin pour libérer ses effluves, j’ai appris que la dégustation, c’est avant tout une discipline.

Mieux encore, c’est un exercice sensoriel complet. Évaluer la brillance du liquide ou détecter ces subtiles variations olfactives entre le citron vert et le pamplemousse, c’est un art qui demande patience et pratique.

L’humilité, toujours à portée de verre

Ne vous méprenez pas : le Riesling peut être un professeur exigeant ! Après tout, ce n’est pas parce qu’on a un nez affûté qu’on est à l’abri d’une méprise magistrale. On croit détecter une pointe d’ananas confit, et hop, c’est en fait une touche de pêche de vigne. J’ai même vu des “experts” désigner un vin de terroir calcaire comme étant granitique... L’humilité est donc l’un des grands enseignements du Riesling.

les anecdotes mémorables : quand le Riesling ouvre la porte aux rires

Parce que vous savez, dans toute expérience œnologique, il y a des moments qui prêts à devenir des légendes de bistrot. Voici quelques histoires croustillantes que seul un Riesling (ou plusieurs) peut produire :

  • Le nez “à l’envers” : Lors d’une dégustation à l’aveugle, un confrère jurait que le vin avait une note salée tomate séchée. Après quelques éclats de rire et une vérification, il s’est avéré qu’il confondait le Riesling avec son dernier repas...
  • La bouteille fantôme : Un soir, nous débouchons un vieux millésime de 1921 – mon cœur battait la chamade ! Mais, catastrophe, le vin était "passé". L’air déçu qui nous entourait fut balayé par une blague d’un confrère : “Au moins ce Riesling a vu deux guerres mondiales, il méritait bien sa retraite !” Voilà de quoi alléger l’ambiance.

ce que le Riesling nous enseigne sur la vie

Au fond, ces 30 ans de dégustation m’ont apporté bien plus qu’un palmarès de vins goûteux : une véritable philosophie de vie. Le Riesling m’a appris que chaque millésime raconte une histoire, qu’il faut de la patience pour savourer la maturité et qu’il est toujours enrichissant de partager les plaisirs du palais.

Alors, à votre santé, amis amateurs de Riesling ! La prochaine fois que vous trinquez avec cette merveille alsacienne, souvenez-vous : chaque flûte est un rappel que la vie mérite des rires, du partage et une bonne dose de maturité – exactement comme un grand Riesling.

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