Medard Barth der Rebbau des Elsass – Le vin et ses Saints (1/2)

Cette série de billets est issue de l’ouvrage encyclopédique du chanoine Médard Barth publié en 1958 « der Rebbau des Elsass » ou « Le vignoble d’Alsace »,  ouvrage de référence en matière d’Histoire du vin d’Alsace.

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Le chapitre 7 (page 191 et +) nous entretient longuement (Médard Barth était chanoine) des rapports entre vin et religion. Je n’en tire ici que quelques courts extraits sous formes d’histoires et de légendes. Première partie

Le vin et ses Saints (1/2)

 

Religion et vin : Les saints

Impossible de mentionner les saints du vin sans parler de St Urbain, Patron des vignerons alsaciens. Cependant, Médard Barth n’avance aucune certitude sur son origine. Il cite Bassermann-Jordan qui précisait avant lui que dans l’espace rhénan, on ne connaissait pas le pape Urbain 1er , mais que l’on vénérait plus probablement un St urbain, évêque de Langres qui, persécuté, trouva refuge dans les coteaux de vigne alsaciens.

D’autres Saints des vignerons étaient St Médard à Boersch, ou encore St Barnabé, dont on disait que s’il pleut à la Saint Barnabé, le raisin pourrissait jusqu’à sa mise en tonneau.

Dans d’autres endroits, on vénérait Ste Brigitte, patronne des agriculteurs, qui était représentée avec une grappe de raisin en main.

A Thann, on vénérait St Théobald, qui donne aujourd’hui son nom au vin excellent d’un clos produit par un vigneron bien connu (sur le même coteau que le vin dénommé Clos St Urbain…).

Le clos de Rouffach protégé par St Landelin

Fut un temps où l’on attribua aussi la protection du vignoble contre les voleurs aux Saints.  La légende de Saint Landelin prit forme à Rouffach, quelque part entre 1111 et 1115. La plus belle partie du vignoble de cette localité appartenait à l’abbaye de Ettenheimmünster dans le pays de Bade voisin. St Landelin en était le Saint, et la belle parcelle que possédait l’abbaye badoise, rattachée au Diocèse de Strasbourg,  avait été dénommés Clos de Saint Landelin. 

Or, un même homme de Rouffach ne cessait tous les ans de venir voler les grappes les plus saines et les plus mûres du clos des abbés d’Ettenheim. Un beau jour qu’il venait voler ainsi, il se reçut mal après avoir escaladé la clôture et tomba, paralysé. Il dut être porté par d’autres hommes, et il resta ainsi paralysé jusqu’à la fin de ses jours. Il était donc évident que le clos de l’abbaye d’Etteheimmünster était sous la protection de Saint Landelin …

Ce même clos est aujourd’hui encore célèbre et produit parmi les meilleurs vins d’Alsace, en monopole d’exploitation par la famille Muré au sein du Grand Cru Vorbourg …

La suite se trouve ici CLIC

 

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