Evidemment, on ne passe pas au travers de l’histoire du vin
sans parler du document fondateur de l’Occident Chrétien.
mais de toutes façons, ça me tient à coeur…
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Le vin est cité pas moins de 443 fois dans la Bible. Et si ça donne envie à certains de réaffirmer leurs origines religieuses, eh bien tant mieux.
Mais l’ambivalence du vin y est mentionné : D’un côté ce vin de fête, comme dans toutes les sociétés évoluées ; Mais aussi l’abus et l’ivresse.
Cependant et comme ailleurs, le vin est associé aux évènements heureux de la vie des hommes, et porte en lui beaucoup de symboles, d’où son omniprésence dans les textes bibliques, que ce soit dans l’Ancien Testament commun aux trois grandes religions monotheïstes, comme dans le Nouveau testament des chrétiens.
On trouve même des références plus ou moins sage comme dans Zacharie 9 « Comme ils seront heureux ! Comme ils seront beaux ! Le froment épanouira les jeunes gens, et le vin nouveau les jeunes filles »…
La vigne, le raisin et le vin comme produits de la terre et fruit du travail de l’homme se retrouvent dans les Evangiles.
On ne parle pas de vin dans le bible sans évoquer les noces de Cana représentées par Véronèse dans un tableau à la lecture infinie :
la mère de Jésus lui dit « Ils n’ont pas de vin » Or il y avait là six jarres de pierre, pour les purifications des Juifs, contenant chacune deux ou trois mesures. Jésus dit aux serviteurs : « Remplissez d’eau ces jarres ». Ils les remplirent jusqu’au bord. Il leur dit : « Puisez maintenant et portez-en au maître d’hôtel ». Ils lui en portèrent. Quand le maître d’hôtel eut goûté l’eau devenue vin – il en ignorait la provenance, mais les serveurs la savaient, eux qui avait puisé l’eau – il appelle le marié et lui dit : « Tout le monde sert d’abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, sert alors le moins bon ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent ».
« Tel fut le commencement des signes de Jésus ; c’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui ». (Évangile selon Jean, 2,1-11).
Et en parlant bible et vin, on ne rate pas la mention au saint Graal, ou encore la Sainte Cène tant représentée…
voici quelques témoignages…et tout en bas de l’article, découvrez le récit de Judith et Holopherne et la magnifique toile du Caravage …
les noces de Cana de Paolo Caliari, dit Paul Veronese – Musée du Louvre
la Cène par Leonardo da Vinci – Leonardo da Vinci- 1428 – Santa-Maria-delle-gracie -Milano
La Cène selon Playmobil…
Dans la Bible on peut lire le récit de Judith :
« Nabuchodonosor II a envoyé Holopherne châtier les peuples de l’ouest parce qu’ils ont refusé de le soutenir dans la guerre qu’il a menée contre le roi perse Arphaxad (cf. Judith I, 1). Après avoir pillé, tué et ravagé dans tout le Proche-Orient, Holopherne assiège Béthulie, une ville juive (probablement Massalah) qui barre un passage dans les montagnes de Judée. Comme l’eau vient à manquer, les habitants sont sur le point de se rendre, mais une jeune veuve, Judith, d’une extraordinaire beauté et d’une richesse considérable, prend la décision de sauver la ville. Avec sa servante et des cruches de vin elle pénètre dans le camp d’Holopherne ; ce dernier est tout de suite ensorcelé par la beauté et l’intelligence de cette femme ; il organise en son honneur un grand banquet à la fin duquel ses domestiques se retirent discrètement pour ne pas troubler la nuit d’amour qui, pensent-ils, attend leur maître. Mais elle continue à l’enivrer et, quand il est hors d’état de se défendre, elle le décapite avec l’aide de sa servante et revient à Béthulie avec la tête. Quand les soldats découvrent au matin leur chef assassiné, ils sont pris de panique : les uns s’enfuient et les juifs vainquent facilement ceux qui restent. »
Judith de Holopherne par il Caravagio
Galleria Nazionale d’Arte Antica, Rome